Nous y voilà, c'est le D-day ! Il est 4h29. Nous sommes sur le quai de
notre petite gare de banlieue à attendre le premier train qui nous
conduira en direction de Roissy. Parmi les courageux travailleurs
matinaux, nous sommes deux intrus en tenues de randonnée et sacs à
dos ! Notre avion décolle à 8 heures. Nous sommes encore fatigués
et il nous faudra affronter encore deux RER et une navette avant
d'arriver devant les guichets d'enregistrement. Le début de la
journée est plutôt rude !
|
Notre avion ! |
L'Islande est aux portes de l'Europe
occidentale. A seulement 3 heures 30 de Paris, elle transporte le
voyageur fuyant la canicule et les plages tant prisées par de
nombreux vacanciers vers un monde où la nature est encore indomptée.
A notre sortie de l'aéroport, le dépaysement est en effet assuré
et particulièrement ressenti par le corps : alors qu'il faisait près
de 30 degrés à Paris, nous sommes projetés dans un climat de fin
d'hiver français. Il fait à peine 12 degrés et le vent est très
fort. Nous avons un peu de mal à appréhender le choc thermique,
d'autant plus que nous devons marcher sur près d'un kilomètre pour
récupérer notre voiture de location, une Hyundai i20. Mais nous sommes en Islande,
on est heureux ! Le road trip peut enfin commencer !
|
De Keflavík à Hveragerði |
Première étape : quitter l'austère
et inhospitalière péninsule de Reykjanes où se situe l'aéroport.
Là, tout n'est que désolation. Des champs de lave s'étendent à
perte de vue, sans aucune végétation. La vision vue d'avion est
assez déroutante. Notre première halte sera Keflavík, située près
de l'aéroport, sur la côte. Nous devons faire des courses et
surtout manger ! De 1951 à 2006, cette petite ville accueillait une
immense base militaire américaine, dont l'objectif était de
ravitailler les sous-marins en carburants entre l'Amérique et la
Russie. La guerre froide terminée, cette base n'offrait plus grand
intérêt et sa fermeture entraîna un désastre économique pour la
ville. Keflavík ayant vécu à l'heure américaine pendant 55 ans, il
reste aujourd'hui des traces de cette culture dans les moeurs des
habitants : motels, drive-in ou encore dinners,
à l'image de celui où nous avons englouti d'énormes hamburgers !
|
Miam ! |
Nous allons ensuite faire nos courses
au Bónus, chaîne de supermarchés islandaise reconnaissable à son
enseigne qui flotte sur les drapeaux : un cochon rose en forme de
tirelire sur fond jaune ! Nous adorons découvrir les supermarchés
étrangers et tous ces produits nouveaux qui s'offrent à nous !
Puis, nous prenons la route en direction
du Sud-Ouest de l'île. Passé la banlieue de Reykjavík, que nous découvrirons
à la fin de notre périple, nous abordons une zone de montagnes peu
élevées longées d'une plaine côtière.
|
Au loin, Hveragerði |
Nous décidons de nous
arrêter à Hveragerði,(se prononce Kverayerthi en roulant les R et avec le "th" comme en anglais !) petite ville d'environ 2300
habitants célèbre pour ses zones géothermiques. Cet aspect de
l'Islande nous attire particulièrement et nous n'allons pas être
déçus lors de cette première halte ! La ville est toute petite,
les rues sont perpendiculaires. Un centre commercial, des pavillons
sans réel charme. Néanmoins, nous trouvons le lieu plaisant,
calme et fleuri. Surtout, notre regard est attiré vers le
centre-ville. Là où nous avons l'habitude de trouver une place, une
église, une mairie... se trouve un grand parc d'où émergent des
fumerolles. Il y a également des marmites de boue et un petit ruisseau d'eau
chaude. Au centre, une immense colonne de fumée ! Nous découvrons
le lieu avec beaucoup de curiosité et d'amusement. L'odeur de
souffre est omniprésente et nous commençons déjà à surnommer
l'Islande le « pays des œufs pourris » et nous n'avons
pas fini de le répéter !
|
La zone géothermique de Hveragerði |
Vers le milieu de l'après-midi,
rattrapés par notre passion de la marche et encouragés par un franc
soleil, nous décidons de faire
une petite balade de quelques heures. La montagne est transpercée de
fumerolles, les moutons paissent paisiblement au sein de prés où
les fleurs sont mignonnes à souhait et une rivière coule au milieu
de ce splendide paysage. Au bout de quelques kilomètres, notre but
est atteint : on se déchausse, on se déshabille (nous avions prévu
le maillot de bain, malins que nous sommes !) et malgré les 10
degrés extérieurs, on entre avec délice dans la rivière. Eau
glacée venue des glaciers ?! Pas du tout ! Elle est à 40 degrés et
elle nous offre même le luxe de petits remous délassants.
De retour
en ville, nous plantons la tente au camping, plutôt bien équipé,
afin d'être en forme pour le lendemain et la visite du célèbre Cercle d'Or.
Génial ! Merci de nous raconter votre voyage :)
RépondreSupprimerCette étape a quelques airs de la Nouvelle-Zélande, notamment de Rotorua et de ses relents d'oeufs pourris !
Hâte de lire la suite
bonjour,
RépondreSupprimerNous avons parcouru votre blog avec émerveillement, l'île est vraiment magnifique, nous sommes entrain de préparer notre voyage sur les même base que les vôtres ( camping et voiture de location) Au sujet des loueurs de voitures avec toutes les déconvenues que nous avons pu lire sur le guide du routard, nous voudrions savoir par quel loueur de voitures vous êtes passé ?
En vous remerciant par avance,
Denis et corinne
Bonjour Denis et Corinne et mille excuses pour le retard dans la réponse... A notre décharge, nous sommes actuellement en voyage autour du monde et il est parfois difficile de penser à tout ! Merci pour votre commentaire sur notre blog, nous sommes très touchés ! Pour la location de voiture, nous sommes passés par Geysir Car Rental. Nous avions réservé la voiture sur Internet quelques mois avant et nous l'avons récupéré à leur agence près de l'aéroport. Nous n'avons eu aucun problème avec eux. Nous craignions quelque souci car il y avait un gros éclat sur le pare-brise mais ils n'ont rien dit, ouf ! Nous sommes donc vraiment satisfaits de leur prestation et vous les conseillons.
Supprimer