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Beaucoup de kilomètres parcourus pour cette quatrième journée ! |
Aujourd'hui, nous reprenons notre tour
d'Islande sur la route n°1 en direction des glaciers !
Lorsque l'on regarde la carte de l'île, on remarque de suite ces
immenses tâches blanches et nous étions très impatients à l'idée
de les voir en vrai et pourquoi pas de les fouler.
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Au réveil |
A la sortie du camping, rencontre avec
nos deux premiers auto-stoppeurs des vacances, un frère et une sœur
lituaniens qui font un peu de tourisme avant d'aller travailler dans
un camping dans les fjords de l'Ouest.
Après quelques kilomètres, on
aperçoit un troupeau de touristes qui descendent vite de leur car
pour prendre des photos. Curieux, nous nous arrêtons aussi pour
découvrir la raison de cet engouement soudain. Mais bien sûr !
Un rapide coup d’œil aux panneaux et on s'aperçoit que ce banal
petit parking du bord de route se révèle être le parfait spot pour
photographier le célèbre volcan islandais :
l'Eyjafjallajökull ! Promis, on vous épargne la
prononciation... Si vous voulez néanmoins briller en société,
retenez que « jökull » (prononcer « yokutle »)
signifie « glacier ». Vous l'aurez compris, le volcan en
lui même, c'est l'Eyjafjöll. Mais, comme bon nombre de ses copains
en Islande, il est recouvert d'une épaisse calotte glaciaire,
pouvant aller jusqu'à plusieurs centaines de mètres d'épaisseur.
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Le plus célèbre des volcans islandais : l'Eyjafjallajökull |
Lorsque l'éruption s'est déclenchée au printemps 2010, elle a
formé non pas un cratère tel que l'on se représente les volcans
habituellement, mais une fissure, située sur le flanc du volcan. Des
fumées très opaques sont alors apparues sans discontinuer pendant
plusieurs mois et, poussées par les vents, se sont dirigées vers
l'Europe de l'Ouest, bloquant de fait de très nombreux aéroports (à
noter que les vols du côté américain n'ont absolument pas été
touchés). Des volcans islandais, ce n'est pas l'Eyjafjöll le plus
inquiétant. Le Katla (et d'autres encore, nous en reparlerons) est
bien plus dangereux. Son éruption entraînera la retombée de
cendres nocives, d'inondations dues à la fonte du glacier et d'un
raz de marée. Quand on sait que par le passé, le Katla est toujours
entré en éruption quelques temps après l'Eyjafjöll, il y a de
quoi frémir ! Les habitants de la région sont bien sûr
préparés à l'éventualité de cet événement : alertes sur
téléphones portables, centres d'évacuation opérationnels à tout
moment... etc
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Source : http://www.agcs.allianz.com/insights/expert-risk-articles/eyjafjallajokull-volcanic-eruption/ |
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Source : http://www.les-volcans.com/eyjafjoll/volcano-eruption-iceland-22-03-2010-day-2/ |
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Quelques kilomètres plus loin, nous
nous arrêtons à la chute de Skogafoss, moins spectaculaire à nos
yeux que la chute de Seljalandsfoss près de laquelle nous avions
campé la veille. La présence de Noémie à proximité de la chute
déclenche aussitôt un magnifique arc-en-ciel...
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Skogafoss |
La route n°1 traverse dans cette
région un paysage inoubliable : à droite, l'océan Atlantique,
à gauche, les montagnes, coiffées de glaciers et ponctuées de
nombreuses chutes d'eau.
Le premier glacier que nous
approcherons véritablement apparaît rapidement en fin de matinée.
Nous laissons nos auto-stoppeurs qui souhaitent poursuivre leur
trajet et nous empruntons une piste cahoteuse de quelques kilomètres en
direction du Solheimajökull, l'une des langues glaciaires de
l'imposant Myrdalsjökull. Ce dernier recouvre la bagatelle de 700
km2 et atteint par endroits l'épaisseur de 750 m. Le Solheimajökull
a l'allure sinistre. Il charrie de la cendre et de la roche noire
mais on peut tout de même admirer par endroits les belles couleurs
de la glace. Des randonnées glaciaires sont proposées mais leur
coût étant hors budget pour nous, on se contentera de marcher sur
quelques mètres en prenant garde aux crevasses. Imaginer l'immensité
de glace qui s'étend face à nous fait rêver !
De retour sur la route principale, deux
autres auto-stoppeurs nous accompagnent pour quelques kilomètres, un
père et son fils danois qui revenaient justement d'une
randonnée glaciaire. L'expérience a vraiment l'air fun ! On se
dit qu'on tentera peut-être lors d'un prochain séjour en Islande
(car oui, nous reviendrons!). Nos chemins se séparent alors qu'ils
cherchent à rallier Vík,
la bourgade voisine. De notre côté, on a repéré dans le guide un
coin bien sympa pour pique-niquer : les falaises de Dyrholaey
qui surplombent l'océan et de belles plages de sable noir.
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Dyrholaey |
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"L'Etretat islandais" ! |
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Dyrholaey |
Ce lieu
est très prisé par nos amis les macareux ! Depuis les îles
Vestmann, on a très envie de retrouver ces petits oiseaux rigolos et
surtout de les approcher plus près, sans les déranger bien sûr. Le
paysage est superbe et les oiseaux se comptent par milliers.
Alors que nous machouillons notre sandwich
jambon-plein-de-flotte/pain-de-mie-bourratif (vous remarquerez que
nous ne gardons pas un souvenir mémorable de nos déjeuners, Noémie
a même parfois des crises de « Je veux une baguette !!!!! »), Loïc remarque que nous sommes postés à
2 mètres d'un petit groupe d'oiseaux ! Et là, la magie opère.
On oublie de suite le goût insipide du déjeuner et on ne quitte
plus des yeux les macareux qui prennent leur envol, tourbillonnent,
suivent un courant d'air... avant de revenir se poser – non sans
quelques acrobaties – à côté de leurs congénères. Certains
redécollent aussitôt, d'autres se contentent de profiter du beau
temps. Notre déjeuner se prolonge longuement auprès de ces oiseaux
qui sont véritablement l'un de nos coups de cœur islandais !
Nous traversons Vík, où
nous avons un autre point de vue sur les falaises et où nous rencontrons d'autres célèbres oiseaux islandais, les sternes arctiques.
L'après-midi sera plus monotone. Pendant plusieurs heures, nous devons en effet parcourir le
terrible Skeiðarársandur !
Cette plaine de sable glaciaire
s'étend sur 1000 km2. C'est une zone désolée où les
vents sont extrêmement violents. On plaint les nombreux cyclistes
qui visitent l'Islande à vélo ! Ces heures de route doivent
être les plus éprouvantes de toutes. Ces étendues de sable noir et
de gros rochers se forment lors de jökulhlaup,
des inondations glaciaires. La dernière date de 1996 et elle a été
très violente, emportant avec elle les ponts de la Route circulaire.
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Skeiðarársandur |
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Skeiðarársandur |
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On the road again !! |
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Le chauffeur et le guide (vous noterez l'organisation de cette dernière) |
Nous nous dégourdissons les jambes près de la charmante cascade Foss á Siðu.
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Foss á Siðu |
Nous rejoignons
enfin notre halte du jour, le parc national du Skaftafell, l'une des
régions que nous souhaitions particulièrement découvrir lors de
notre séjour. Très prisé par les randonneurs, le camping a l'air
bondé. Nous allons donc planter notre tente un peu plus loin dans
un hameau. Cet autre camping est l'un de nos préférés du
séjour ! Cadre agréable, équipements complets, peu de
monde...
Toujours
fascinés par les glaciers, nous partons voir celui qui est situé
tout près du camping, le Svinafelssjökull .
Sur le site, nous sommes seuls et nous pouvons pleinement profiter de
la beauté du paysage. Nous restons longtemps à contempler le paysage
et à écouter les craquements produits par la glace qui se rompt.
Je veux un de ces oiseaux !!!! :-(
RépondreSupprimerJ'aurai dû te ramener une peluche ! Tu l'aurais mise à côté de l'alpaga du Pérou ;-)
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