lundi 27 août 2012

27 juillet - Premiers glaciers et macareux

Beaucoup de kilomètres parcourus pour cette quatrième journée !

Aujourd'hui, nous reprenons notre tour d'Islande sur la route n°1 en direction des glaciers ! Lorsque l'on regarde la carte de l'île, on remarque de suite ces immenses tâches blanches et nous étions très impatients à l'idée de les voir en vrai et pourquoi pas de les fouler.

Au réveil

A la sortie du camping, rencontre avec nos deux premiers auto-stoppeurs des vacances, un frère et une sœur lituaniens qui font un peu de tourisme avant d'aller travailler dans un camping dans les fjords de l'Ouest.

Après quelques kilomètres, on aperçoit un troupeau de touristes qui descendent vite de leur car pour prendre des photos. Curieux, nous nous arrêtons aussi pour découvrir la raison de cet engouement soudain. Mais bien sûr ! Un rapide coup d’œil aux panneaux et on s'aperçoit que ce banal petit parking du bord de route se révèle être le parfait spot pour photographier le célèbre volcan islandais  : l'Eyjafjallajökull ! Promis, on vous épargne la prononciation... Si vous voulez néanmoins briller en société, retenez que « jökull » (prononcer « yokutle ») signifie « glacier ». Vous l'aurez compris, le volcan en lui même, c'est l'Eyjafjöll. Mais, comme bon nombre de ses copains en Islande, il est recouvert d'une épaisse calotte glaciaire, pouvant aller jusqu'à plusieurs centaines de mètres d'épaisseur.

Le plus célèbre des volcans islandais : l'Eyjafjallajökull
 
Lorsque l'éruption s'est déclenchée au printemps 2010, elle a formé non pas un cratère tel que l'on se représente les volcans habituellement, mais une fissure, située sur le flanc du volcan. Des fumées très opaques sont alors apparues sans discontinuer pendant plusieurs mois et, poussées par les vents, se sont dirigées vers l'Europe de l'Ouest, bloquant de fait de très nombreux aéroports (à noter que les vols du côté américain n'ont absolument pas été touchés). Des volcans islandais, ce n'est pas l'Eyjafjöll le plus inquiétant. Le Katla (et d'autres encore, nous en reparlerons) est bien plus dangereux. Son éruption entraînera la retombée de cendres nocives, d'inondations dues à la fonte du glacier et d'un raz de marée. Quand on sait que par le passé, le Katla est toujours entré en éruption quelques temps après l'Eyjafjöll, il y a de quoi frémir ! Les habitants de la région sont bien sûr préparés à l'éventualité de cet événement : alertes sur téléphones portables, centres d'évacuation opérationnels à tout moment... etc

Source : http://www.agcs.allianz.com/insights/expert-risk-articles/eyjafjallajokull-volcanic-eruption/
Source : http://www.les-volcans.com/eyjafjoll/volcano-eruption-iceland-22-03-2010-day-2/
Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons à la chute de Skogafoss, moins spectaculaire à nos yeux que la chute de Seljalandsfoss près de laquelle nous avions campé la veille. La présence de Noémie à proximité de la chute déclenche aussitôt un magnifique arc-en-ciel...



Skogafoss
La route n°1 traverse dans cette région un paysage inoubliable : à droite, l'océan Atlantique, à gauche, les montagnes, coiffées de glaciers et ponctuées de nombreuses chutes d'eau.

Le premier glacier que nous approcherons véritablement apparaît rapidement en fin de matinée. Nous laissons nos auto-stoppeurs qui souhaitent poursuivre leur trajet et nous empruntons une piste cahoteuse de quelques kilomètres en direction du Solheimajökull, l'une des langues glaciaires de l'imposant Myrdalsjökull. Ce dernier recouvre la bagatelle de 700 km2 et atteint par endroits l'épaisseur de 750 m. Le Solheimajökull a l'allure sinistre. Il charrie de la cendre et de la roche noire mais on peut tout de même admirer par endroits les belles couleurs de la glace. Des randonnées glaciaires sont proposées mais leur coût étant hors budget pour nous, on se contentera de marcher sur quelques mètres en prenant garde aux crevasses. Imaginer l'immensité de glace qui s'étend face à nous fait rêver !













De retour sur la route principale, deux autres auto-stoppeurs nous accompagnent pour quelques kilomètres, un père et son fils danois qui revenaient justement d'une randonnée glaciaire. L'expérience a vraiment l'air fun ! On se dit qu'on tentera peut-être lors d'un prochain séjour en Islande (car oui, nous reviendrons!). Nos chemins se séparent alors qu'ils cherchent à rallier Vík, la bourgade voisine. De notre côté, on a repéré dans le guide un coin bien sympa pour pique-niquer : les falaises de Dyrholaey qui surplombent l'océan et de belles plages de sable noir. 

Dyrholaey

"L'Etretat islandais" !

Dyrholaey

Ce lieu est très prisé par nos amis les macareux ! Depuis les îles Vestmann, on a très envie de retrouver ces petits oiseaux rigolos et surtout de les approcher plus près, sans les déranger bien sûr. Le paysage est superbe et les oiseaux se comptent par milliers. 

Alors que nous machouillons notre sandwich jambon-plein-de-flotte/pain-de-mie-bourratif (vous remarquerez que nous ne gardons pas un souvenir mémorable de nos déjeuners, Noémie a même parfois des crises de « Je veux une baguette !!!!! »), Loïc remarque que nous sommes postés à 2 mètres d'un petit groupe d'oiseaux ! Et là, la magie opère. On oublie de suite le goût insipide du déjeuner et on ne quitte plus des yeux les macareux qui prennent leur envol, tourbillonnent, suivent un courant d'air... avant de revenir se poser – non sans quelques acrobaties – à côté de leurs congénères. Certains redécollent aussitôt, d'autres se contentent de profiter du beau temps. Notre déjeuner se prolonge longuement auprès de ces oiseaux qui sont véritablement l'un de nos coups de cœur islandais !





Nous traversons Vík, où nous avons un autre point de vue sur les falaises et où nous rencontrons d'autres célèbres oiseaux islandais, les sternes arctiques.




L'après-midi sera plus monotone. Pendant plusieurs heures, nous devons en effet parcourir le terrible Skeiðarársandur ! Cette plaine de sable glaciaire s'étend sur 1000 km2. C'est une zone désolée où les vents sont extrêmement violents. On plaint les nombreux cyclistes qui visitent l'Islande à vélo ! Ces heures de route doivent être les plus éprouvantes de toutes. Ces étendues de sable noir et de gros rochers se forment lors de jökulhlaup, des inondations glaciaires. La dernière date de 1996 et elle a été très violente, emportant avec elle les ponts de la Route circulaire. 


Skeiðarársandur

Skeiðarársandur

On the road again !!

Le chauffeur et le guide (vous noterez l'organisation de cette dernière)
Nous nous dégourdissons les jambes près de la charmante cascade Foss á Siðu.

Foss á Siðu





Nous rejoignons enfin notre halte du jour, le parc national du Skaftafell, l'une des régions que nous souhaitions particulièrement découvrir lors de notre séjour. Très prisé par les randonneurs, le camping a l'air bondé. Nous allons donc planter notre tente un peu plus loin dans un hameau. Cet autre camping est l'un de nos préférés du séjour ! Cadre agréable, équipements complets, peu de monde...

Toujours fascinés par les glaciers, nous partons voir celui qui est situé tout près du camping, le Svinafelssjökull . Sur le site, nous sommes seuls et nous pouvons pleinement profiter de la beauté du paysage. Nous restons longtemps à contempler le paysage et à écouter les craquements produits par la glace qui se rompt.




2 commentaires:

  1. Je veux un de ces oiseaux !!!! :-(

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    1. J'aurai dû te ramener une peluche ! Tu l'aurais mise à côté de l'alpaga du Pérou ;-)

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