jeudi 30 août 2012

30 juillet - Les fjords de l'Est



Il fait plutôt gris ce matin alors on décide de ne pas trop se précipiter. Nous commençons notre journée par une balade sur les hauteurs de Djúpivogur. De nombreux oiseaux y ont élu domicile et nous les observons sans trop les déranger.



A Stöðvarfjörður, nous nous arrêtons dans un petit marché d'objets artisanaux tenu par les habitants du village. Noémie a eu un coup de cœur pour les pulls islandais tricotés main, mais ici ils sont en grosse laine qui gratte et peu seyants, tant pis ! Les objets présentés sont un peu kitsch alors on ne s'attarde pas trop. Nous allons voir la petite église du village, qui a la particularité d'avoir été transformée en auberge de jeunesse :


Lorsque nous reprenons la route, le temps n'est guère plus clément. On ne râle pas trop dans le sens où il ne pleut pas mais on est malgré tout un peu frustrés car on ne peut voir les hauteurs des fjords, cachés par la brume. Nous prenons alors la décision de ne pas longer la côte et de prendre un chemin plus court. On découvre la particularité des tunnels islandais : une seule voie, très mal éclairée, et quand on voit des phares au loin, il faut se garer dans un petit renfoncement sur la droite (il faut donc bien évaluer la distance entre la voiture en face et le parking d'urgence le plus proche). Système assez incongru !

Au fond d'un fjord
Nous n'abandonnons pas pour autant notre exploration des fjords de l'Est et nous partons en direction de Seyðisfjörður, petit village incontournable selon notre guide. Pour y accéder, il faut passer un col avant de descendre dans une vallée. Il fait très très froid (moins de 5 degrés) ! Dans la vallée, le fjord se dessine.  


Seyðisfjörður est la porte d'entrée de nombreux touristes en Islande. Il s'agit en effet du port d'attache des ferrys venus du Danemark, après escale aux îles Féroés, seule liaison maritime entre le continent et l'île. Nombreux sont ceux qui découvrent l'Islande en camping-car et qui, de fait, visitent Seyðisfjörður. Un peu engourdis par la route, nous déjeunons dans notre voiture, avant de nous décider à nous balader dans le village, bien couverts pour ne pas souffrir du froid. L'endroit est effectivement très charmant ! Les maisons en bois n'ont pas la même physionomie que dans le reste de l'Islande. Pour cause, elles ont été apportées en kit de Norvège au XIXème siècle. Elles rappellent beaucoup à Noémie les villages suédois. Certains arbres sont même chouchoutés par les habitants qui leur tricotent des chaussettes pour ne pas avoir froid l'hiver !!

Noémie veut le même dans son jardin plus tard !!





 

Nous avons un gros coup de cœur pour la petite église bleue, tellement mignonne ! Pour information, sachez que les Islandais sont en grande majorité protestants luthériens. On retrouve d'ailleurs de nombreuses statues du Christ aux bras croisés dans les temples, l'un des symboles de la religion réformée.





Nous entrons dans un atelier d'artiste où un vieux monsieur nous présente ses tableaux. Nous ne comprenons pas un seul mot de ses explications mais on arrive à saisir les bases de son travail. Il s'applique à reproduire au crayon de bois des photographies noir et blanc du village prises à la fin du XIXème siècle. C'est très joli !

Notre balade nous conduit vers un café typiquement nordique : on peut y passer la journée à lire, consulter Internet ou jouer à des jeux de société dans une ambiance très cosy. Nous nous laissons tenter par les pâtisseries très alléchantes et profitons de la douce torpeur du lieu.
 




Nous retournons dans les terres en fin d'après-midi, avec pour projet de découvrir le grand lac Lagarfljót qui fait 38 km de longueur. On y trouve la plus vaste forêt du pays, lieu vénéré par les Islandais qui manquent cruellement d'arbres. Comme nous n'avions pas vu de chute d'eau depuis longtemps (!), nous partons pour une petite balade en direction de la Hengifoss, la deuxième plus haute cascade d'Islande. Elle a pour particularité d'être encadrée de strates de différentes couleurs qui résultent des épisodes volcaniques successifs : entre chaque coulée de lave, la terre a eu le temps de se reconstituer avant d'être recouverte.






En seulement quelques heures le temps est devenu si clément qu'on hésite à camper à Egilsstaðir, la grande ville du coin (2000 habitants, autant dire une mégalopole en Islande !!). Comme il ne fait jamais complètement nuit, on se dit que c'est l'occasion ou jamais de s'avancer en direction du lac Mývatn. La route est longue et nous donne un aperçu des Hautes Terres situées au centre de l'Islande. Un endroit sauvage, où la nature aride ne se laisse pas dompter. Il n'y a aucune habitation sur plusieurs centaines de kilomètres. Les couleurs, accentuées par le jour déclinant, sont surréalistes. Nous avons véritablement l'impression d'arriver sur une autre planète. On s’attendrait presque à voir plusieurs lunes dans le ciel, comme dans un épisode de Stargate !! Ce sentiment est renforcé à l'approche de la région du lac Mývatn où l'activité géothermique est intense. 





Nous avons hâte de visiter la région et prions pour que le soleil soit au rendez-vous le lendemain ! On s'arrête rapidement pour manger un repas lyophilisé au bord de la route (on reste dans la voiture, il fait trop froid !) puis nous arrivons en fin de soirée près du lac. Nous plantons la tente vers minuit dans l'immense camping de Mývatn, bruyant et aux équipements pas très attrayants : la cuisine se résume à un petite plaque électrique posée sur une table de camping sous une immense tente. Rien à voir avec les chouettes installations des campings précédents où l'on se sentait comme à la maison ! Mais on s'en fiche, on n'a pas trop le choix et la région a l'air tellement belle qu'on peut se contenter d'un confort moindre.

1 commentaire:

  1. Ce que je retiendrais de cette journée c'est que les Islandais sont suffisamment patients pour tricoter des "écharpes" aux arbres ! Je vois bien maman faire ça avec ses plantes tiens !
    Sinon, encore et toujours de très belles photos !!

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